Chez l’enfant

L’enfant est avant tout un être en devenir, en construction, un petit « d’homme ». Il suit un chemin qui se base sur un socle commun. La période infantile est une période importante pour tout enfant et pour toute personne prenant soin de lui. Il a besoin qu’on l’accompagne à grandir, qu’on l’encourage et qu’on lui apporte tout le nécessaire afin de se construire dans les meilleures conditions possibles. Encore en évolution, sa structuration est encore à venir, en mouvement permanent et perpétuel. Le développement de l’enfant est à la fois cognitif et affectif.

Son besoin de l’autre, sa fragilité et sa vulnérabilité demande une attention toute particulière sans pour autant être dans du trop. Il s’agit alors de trouver un équilibre  pour l’accompagner en étant suffisamment bon. Il doit faire avec l’autre, avec l’environnement dans lequel il vit et devra apprendre alors l’expérience de la solitude, de l’autonomie et de la différenciation en dehors du corps protecteurs des personnes ressources. En effet, c’est une expérience de la séparation et/ou de la perte pour d’autres, à la fois psychique et physique qui peut parfois être vécue douloureusement et générer des angoisses massives et insoutenables. Cette différenciation Moi/Non Moi, externe/interne, dedans-dehors est importante et indispensable pour l’enfant car c’est une étape qui détermine son rapport au monde, à l’environnement et à lui même. Source de structuration interne, différenciation et individuation sont les deux maîtres mots de cette période. Les stades de développement et le complexe d’oedipe viennent contribuer à construire son fonctionnement psychique. 

Il arrive que l’enfant montre des signes d’angoisses (énurésie, encoprésie, troubles du sommeil, agitation, opposition, colère, violence, nervosité…), d’étrangeté (phénomènes élémentaires comme l’hallucination, repli sur soi, mutisme, troubles de la personnalités,…) ou bien encore un retard ou un décalage dans les apprentissages et/ou dans la sphère affective (déficience intellectuelle, haut potentiel, précocité importante…). La question étant de savoir ce qui est dit banal, transitoire ou installé ou parfois même pathologique. Les troubles chez l’enfant s’expriment sous une multitudes de formes, que ce soit le corps comme la psyché, l’enfant n’a pas toujours les moyens de pouvoir exprimer, ou adresser verbalement sa souffrance ou en tout cas pas de la même manière qu’un sujet adulte. 

C’est pourquoi, dès la période infantile, l’infans par l’expression de son symptôme vient interroger sa position subjective. Le symptôme peut alors avoir comme fonction l’expression d’une souffrance qui fait retour soit par la dimension individuelle (modalités défensives spécifiques), soit après un événement de nature traumatique et qui peut être vécu douloureusement (mort d’un être aimée, séparation brutale, maladie,  handicap, violence…). Le soin psychique est alors important. 

Si les signes vous alarment, vous inquiètent, il faut alors en parler, ne pas rester seul avec ça. C’est pourquoi, il semble nécessaire de faire intervenir un psychologue clinicien afin de penser à une prise en charge adaptée, personnalisée et individualisée que ce soit pour les enfants eux-mêmes que pour soutenir également l’entourage.