Chez l’adulte

Cette clinique est vaste tant les problématiques à l’âge adulte peuvent être polymorphes, variables dans le temps et de différents niveaux. Nous sommes tous quelque chose psychiquement et physiquement et qui a à voir avec ce que nous avons vécu tout au long de notre histoire. Notre désir, notre rapport au manque, aux autres sont autant d’éléments qui nous permettent de trouver nos coordonnées subjectives. Nous sommes tous sujet de notre existence, de notre histoire, autrement dit nous avons tous à voir avec ce qui nous anime, avec notre jouissance et ses modalités. 

La temporalité psychique de chacun est aussi à prendre en compte. Tout patient vient aussi avec ce qu’il souhaite aborder. Les réponses aux questions lui appartiennent, seul lui sait pour lui même. Le clinicien est dans l’écoute, il intervient lorsque cela est nécessaire. Le psychologue clinicien est avant tout un sujet supposé savoir. Il vient alors en appui pour le patient lui permettant de trouver lui-même ses solutions subjectives.

La souffrance est avant tout universelle, le mal n’existe que parce qu’il y a du bien. Elle peut alors tous nous traverser sans discrimination possible. Cette souffrance peut aussi se réanimer, se répéter, ou se majorer au cours d’événements difficiles de la vie : mort d’un proche, rupture, divorce, perte d’un emploi, accidents, handicap, maladie, traumatisme, isolement social… Elle peut aussi émerger de manière soudaine par notre individualité, notre fonctionnement, notre rapport au monde, ce qui peut parfois nous conduire à faire rupture au sein de notre environnement familial, social, amical et professionnel.

Lorsque des symptômes apparaissent, ou lorsqu’il s’agit d’une psychopathologie avérée et reconnue, il est important d’être soutenu et de ne pas rester seul avec sa souffrance psychique/physique.  Elle peut être passagère comme s’installer dans le temps. Il faut savoir qu’un suivi psychothérapeutique n’est pas toujours utile qu’au moment de grande souffrance mais bien sur un continuum de vie. C’est une relation qui s’instaure dans le temps avec la prise en compte des mouvements conscients et inconscients et bien sûr dans la relation transférentielle.  

Le sujet adulte est déjà installé dans une structure même si parfois la limite peut être mince entre ce qui est de l’ordre du pathologique et du non-pathologique. Le suivi psychothérapeutique s’articule alors sur un long cheminement entre patient et psychologue clinicien. C’est une relation qui s’entame par la rencontre. il faut se laisser surprendre par l’autre et découvrir à son rythme ce qui peut le traverser, ce qui peut se répéter, ce qui peut faire souffrance. Le symptôme n’est que l’expression d’autre chose. L’entendre, l’accueillir et l’écouter est un des axes de travail du praticien.